Sources sur le territoire

Données OFRIR1 de 2006

A la fin des années 1970, il existait plusieurs unités de fabrication des fertilisants minéraux phosphatés à travers la France, qui produisaient 7,5 millions de tonnes de phosphogypse par an (Mangin, 1978). Cette production était principalement située en Seine-Maritime, sur les communes de Le Grand-Quevilly, Grand-Couronne et Le Havre. A cette époque, ces trois usines produisaient environ 6 millions de tonnes de phosphogypse par an, ce qui était du même ordre de grandeur que la production française annuelle de gypse naturel (Wenk and Henkels, 1982 ; Wirsching, 1991).
En 1992, il ne restait plus qu'une seule grande usine de fabrication de fertilisants minéraux phosphatés : celle de Le Grand-Quevilly, près de Rouen, exploitée par Grande-Paroisse, filiale à l'époque de la société Elf Atochem. Sa production totale de phosphogypse était de l'ordre de 1 million de tonnes par an (Savostianoff et Didier, 1993).
Au début des années 1990, la consommation de fertilisants minéraux phosphatés a connu une crise, en partie au profit des fertilisants azotés, et sa production a baissé (Savostianoff, 1993). A ce phénomène conjoncturel s'ajoute la tendance actuelle consistant à privilégier la production de fertilisants minéraux phosphatés sur les lieux mêmes d'extraction des minerais de fluorapatite. Les principaux gisements exploités par les entreprises françaises sont ceux situés au Maroc, en Algérie et en Tunisie (la production de phosphogypse en Tunisie par exemple dépasse maintenant largement celle de la France avec 10 millions de tonnes par an (Sfar Felfoul et al., 2001). La production de phosphogypse tend donc à décroître régulièrement sur le territoire français.