Sources sur le territoire

En 2012, environ 13,8 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été incinérés dans 129 usines (source ADEME, ITOM 2010 et Chiffres-clés Déchets 2014). La production de MIDND peut en être estimée à environ 3 millions de tonnes (Sétra, 2012), et leur répartition géographique, déduite du recensement de l’ADEME des déchets par région (données 1998) serait la suivante :

Carte de localisation des IME du guide du Sétra, « Acceptabilité environnementale de matériaux alternatifs en technique routière, Les mâchefers d’incinération de déchets non dangereux.», octobre 2012

Près de 50% des MIOM produits proviennent des régions Ile-de-France, Rhône-Alpes, et Provence-Côte d’Azur.

Du fait des exigences d’homogénéité et de qualité requises sur les matériaux de construction routière, on ne peut considérer comme MIDND utilisables en application routière que les MIDND élaborés, et donc comme source de matériau que les IME et non les usines d’incinération. Les caractéristiques géotechniques et recommandations d’utilisation indiquées plus haut (dans les § 5 et 8) ne portent donc que sur des MIDND élaborés.

Les IME sont réparties de façon inégale sur le territoire ; elles sont peu nombreuses dans le Centre-Ouest et le Sud-Est, la filière incinération étant moins développée dans ces régions (Lac & Fourcy, 2001). Des données ADEME complétées par une enquête de mise à jour réalisée dans le cadre d’OFRIR par le LCPC aboutissent au recensement de 56 IME de plus ou moins grande taille, réparties sur 36 départements métropolitains, traitant 2,8 millions de tonnes de MIOM par an. Il existe quatre projets d’installations nouvelles, concernant trois départements. Pour deux départements, il s’agira des premières installations (Haute-Vienne, Marne). Enfin, il existe une installation en Martinique, traitant 10 000 tonnes/an.

Une étude réalisée par Trivalor pour le compte de l’ADEME (Lac & Fourcy, 2001), indique que les IME sont le plus souvent attenantes aux usines d’incinération, ou proches. Les IME privées indépendantes des UIOM, et qui traitent les plus gros tonnages, approvisionnées par une ou plusieurs usines, en sont généralement distantes de 10 à 50 km (voire 100 à 300 km parfois). Les IME ont des capacités très variables, de 10.000 t/an à 200.000 t/an, la moyenne étant de 40.000 t/an et les plus importantes installations  (plus de 100.000 t/an) se situant en région parisienne. Sur les 32 IME (opérations aidées par l’ADEME), une seule ne pratiquait pas de criblage, la granulométrie recherchée y étant obtenue par concassage, 30 pratiquaient la séparation des métaux ferreux et 22 celle de métaux non ferreux.