PROJET CORTEA-SEMET
Le projet SEMET (Suivi à la source des Emissions liées aux Modes d'usage des Engins de Terrassement) a pour objectif de mesurer les émissions de polluants des engins de terrassement dans des conditions réelles de fonctionnement et de suivre la dynamique et le devenir des émissions en champ proche. Il s'agit donc de palier au manque de résultats non-confidentiels, quantitatifs et fiables sur les émissions réelles des engins de terrassement (i.e. polluants réglementés, particules et HAP) ainsi qu'à l'absence de métrologie de la mesure in–situ / en continu des polluants émis.
Le projet SEMET a été l'occasion de développer deux dispositifs embarqués de suivi des émissions tels qu'un échappement instrumenté et une plateforme analytique. L'utilisation des deux dispositifs combinée à des protocoles expérimentaux incluant mesures in-situ et en laboratoire à rendu possible l'obtention de facteurs d'émission réalistes basés sur les différents usages d'un parc représentatif d'engins de terrassement. L'étude de ces facteurs et de la dynamique d'émission associée a permis d'identifier 3 catégories d'engins (pelles, engins semi-mobiles et de transport). La dynamique d'émission dépend par ailleurs des paramètres moteurs dont l'étude des variations a abouti à des propositions d'usages alternatifs moins émetteurs et donc moins impactants. En ce qui est du devenir des émissions, les études faites en champ proche ont permis l'évaluation de différents mécanismes auxquels seraient soumis les polluants émis aussi bien sous forme de gaz que de (nano)particules. Le suivi des niveaux de pollution atmosphérique a rendu possible l'esquisse d'aires d'impact des émissions aussi bien d'engins pris individuellement que d'un atelier d'engins complet.
Finalement, la mise à jour de l'inventaire correspondant aux émissions directes des engins de terrassement a permis d'estimer de manière plus réaliste, au moyen de l'outil ECORCE 2.0, les impacts 1) d'engins pris individuellement, 2) d'un chantiers de terrassement routier ainsi que 3) du parc national d'engins en activité en 2009.
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