Sources sur le territoire

Toutes les carrières sur le territoire français sont à l’origine de sous-produits. Certaines carrières sont plus favorisées que d’autres par rapport au marché local, ou par rapport à la nature géologique du gisement, et les stocks de sous-produits peuvent être très variables géographiquement.
Il n’en reste pas moins que la localisation de ces stocks peut être facilement cartographiée : les sous-produits sont stockés en général sur le site de la carrière. On présente ci-dessous quelques estimations de gisement de matériau brut.
La découverte
Les matériaux de découverte forment des stocks qui peuvent être plus ou moins importants. Ils sont partiellement ou totalement réservés pour la remise en état du site.
Pour information, une découverte de l’ordre de 5 mètres de hauteur peut générer 25 à 30 000 m3 de matériau par an pour une carrière exploitant environ 500 000 tonnes de matériau. Une enquête réalisée par le L.R.P.C. de Lille (LRPC Lille,1980) auprès de 8 huit carrières a donné les ordres de grandeur suivant : en fonction des hauteurs de découverte, les carrières peuvent générer de 12 à 450 000 m3 de mort-terrain par an ; les stocks disponibles dans le Nord (à l’époque de l’enquête) s’échelonnaient de 2 500 m3 à 6 000 000 m3. En Lorraine, une estimation sur les stocks de stériles issus des carrières de calcaire exploitant pour les fours à chaux, fait état de stocks de l’ordre de 5 millions de m3.

Les sous-produits résultant de l’élaboration
Dans les exploitations de granulat, près de 10 à 20 % du matériau traité sera éliminé le long de la chaîne d’élaboration, en général par criblage, lavage ou cyclonage, afin de garantir les caractéristiques de spécification recherchées.
Dans l’industrie de la pierre ornementale, 10 % des blocs prêts au sciage seront rebutés pour défaut d’aspect.
L’enquête réalisée par le L.R.P.C. de Lille en 1980 dans le cadre de la taxe parafiscale auprès de quelques carrières du Nord de la France, permet d’avoir une idée sur la quantité de produits de scalpage générés par une carrière : 30 000 à 200 000 m3 par an. Cette production est cependant compensée en grande partie par des valorisations en petits travaux. Les stocks estimés varient entre 10 000 m3 et 2 000 000 m3. Le total dépasse certainement les 15 millions de tonnes.
Le circuit des eaux de procédé après traitement (floculation, décantation) qui comprend un recyclage des eaux, génère un stock de boues. L’enquête réalisée par le L.R.P.C. de Lille pour la région Nord, a donné les ordres de grandeurs suivants : production annuelle de boue variant entre 300 m3 et 160 000 m3 ; les stocks disponibles s’élèveraient à des volumes de l’ordre de 80 à 170 000 m3.
Une quantification réalisée en 1982 dans le cadre d’une étude du LR Clermont-Ferrand (1985) a estimé la production à hauteur de 5,5 à 7 millions de tonnes de matière sèche issu de la production de boue, sur toute la France.

Les sous-produits résultant de l’amélioration des conditions de travail
Il n’existe pas d’estimation à ce jour sur les stocks de fines de dépoussiérage.