La distillation simulée est une chromatographie en phase gazeuse (CPG) dont les résultats sont traduits en point d’ébullition des produits. L’essai consiste à injecter dans une colonne capillaire pour chromatographie en phase gazeuse une quantité connue d’une solution de bitume. L’injecteur est à 100°C puis progressivement il est amené à 430°C selon une rampe de température donnée. Le solvant puis les constituants de volatilité décroissante sont portés à l’état vapeur et élués avec le gaz vecteur. Les mélanges de vapeurs entraînés sont séparés selon le principe même de la chromatographie en phase gazeuse. Le four contenant la colonne est à température ambiante puis soumise à une augmentation de température jusqu’à 430°C. Les produits ainsi élués sont détectés par ionisation de flamme. Ils sortent en fonction de leur point d’ébullition. Pour une série peu polaire et pour l’appareillage utilisé, il est possible de simuler la distillation d’hydrocarbures jusqu’à 750°C.
Selon le type de processus de fabrication, l’origine des bruts à bitume, le faciès de distillation est semblable à l’empreinte digitale du bitume considéré. Les points singuliers habituellement retenus pour la comparaison des liants sont les pourcentages de distillats à 480°C, 540°C et 750°C [Migliori et Gregoire, 1992 ; Witier et Dormal, 1994].
Les exemples de courbes de distillation de 3 bitumes de base sont reportés sur la figure 5.